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27 février 2013 3 27 /02 /février /2013 01:03
Deux films de Pablo Trapero, Argentine

1 Carancho, Pablo Trapero, Argentine, 2010

1.1 Synopsis - chaudement recommandé

Le Caracara huppé ou Caracara à crête (Caracara plancus, syn. Polyborus plancus) est une espèce de rapace de grande taille (entre 55 et 60 cm de long) appartenant à la famille des falconidés. Rapace audacieux et opportuniste, on le voit souvent se promener sur le sol où il se déplace très bien pour chercher sa nourriture. Il se nourrit principalement de charognes et n'hésite pas à attaquer des animaux jeunes, blessés ou en difficulté. (merci wiki)

 

Caracara huppé se dit «carancho» en espagnol.

 

C'est un flim noir, chaudement recommandé !

 

http://gestioncultura.cervantes.es/COMUNES/21937_I_carancho.jpg

 

L'histoire tourne autour de la relation entre deux personnages, Sosá et Luján, qui oscille entre l'amour et la haine. Sosá est un «carancho», un ancien avocat qui vit des victimes des accidents de la route. Ses contacts lui permettent d'arriver avant les autres sur le lieu de l'accident ou à l'hôpital, pour offrir ses services légaux au nom d'une «fondation» (qui est en réalité illégale). Il promet à la victime de lui obtenir des indemnisations. L'argent que Sosá récupère servira en retour à graisser la pâte de médecins, policiers, etc. Luján, elle, est une jeune médecin de garde à un hôpital de la ceinture extérieure de Buenos Aires. Après plusieurs rencontres, elle découvrira comment il gagne sa vie et insistera pour le faire changer de voie. Alors que leur relation évolue, Sosá connaît des problèmes avec son chef de la fondation et essaiera, aux côtés de Luján, d'échapper de ce monde sans sortie apparente.

 

C'est un film noir, autant par les lieux (hôpitaux publics glauques) que par le fait que la majorité des scènes sont filmées de nuit. C'est aussi un film violent, psychologiquement d'abord car on voit toute la violence sociale subit et exercée, puis violent physiquement par la suite.

La manière de filmer nous absorbe complètement. Nous avons beaucoup de longs plans. S'ensuit qu'on ne peut qu'être scotchés par la performance de Ricardo Darin, un acteur qu'on retrouve dans énormément de productions argentines, telles que l'excellent Dans ses yeux (qui n'est pas du tout un film à l'eau de rose), par celle des acteurs secondaires et dans une moindre mesure par celle de Martina Gusman, qu'on retrouve dans les trois films de Pablo Trapero (c'est sa femme).

 

Je n'ai pas trop travaillé ma chronique, mais je recommande chaudement ce film… à l'inverse du film suivant, Elefante Blanco, qui vient de sortir en France.

1.2 Téléchargement

Téléchargement torrent : https://thepiratebay.se/search/carancho/0/7/0

 

Rappel : vous aurez besoin d'un logiciel de pair-à-pair tel que Qbittorrent (sous windows, vous avez déjà Transmission ou équivalent sous GNU/Linux).  

Rappel 2 : après avoir téléchargé le film, c'est sympa de laisser votre client bittorrent allumé afin de participer au partage. Le téléchargement est toujours illégal.

2 Elefante Blanco, Pablo Trapero, Argentine, 2012

2.1 Synopsis - à éviter

Le film se passe dans une «vila» (un bidonville) de la banlieue de Buenos Aires. Avec des travailleurs sociaux, des prềtres gèrent des projets pour la communauté. Nous avons Ricardo Darin, encore lui, en prêtre-chef, Martina Gusman, encore elle, en travailleuse sociale et un prêtre français, jeune et impétueux, qui les rejoint après la fin tragique d'une de ses missions quelque part dans la jungle amazonnienne. Ils travaillent dur, et tout part en vrille.

 

Pour moi le film sonne totalement faux. L'histoire est totalement réchauffée.

 

http://fr.web.img3.acsta.net/r_640_600/b_1_d6d6d6/medias/nmedia/18/90/22/16/20442466.jpg

 

Organiser des projets dans la vila ne paraît qu'un prétexte pour filmer la vie dans la vie. C'est très bien filmé au demeurant, j'aime beaucoup le style de Trapero, très vivant, grâce à de longs plans séquences où l'on passe d'un groupe de personnages à un autre, mais aussi par le fait que le film veut montrer la vila en vrai, comme un documentaire.

Je n'aime pas l'acteur français. Il ne change pas son jeu de tout le film, son fort accent français lorsqu'il parle espagnol est horripilant, et il ne prend pas d'initiatives de jeu dans une scène. On dirait qu'il suit les autres comédiens. Est-ce que ce film est subventionné par une télé ou institution française ? On dirait que le français n'est là que pour remplir le cahier des charges.

 

Je trouve que trop d'évènements sont improbables. On n'y croit rapidement plus et cela nous fait déconnecter du film. De l'amour, pourquoi pas, cela pourrait rajouter du romantisme (totalement déplacé au demeurant).

Trop d'évènements paraissent également trop classiques, tout droit sortis d'un cahier des charges élaboré de concert avec une agence touristique (étrangère bien sûr, de celle qui veut montrer le typique). Nous avons droit au flic infiltré, à une tuerie, à une hiérarchie comment dire… typiquement hiérarchique, à une rébellion, qui est d'ailleurs amusante car les travailleurs sociaux, totalement dépassés, se débattent en criant des injonctions inutiles : «Allons-y !» «Attention !» «Par ici !» ou «Mais arrêtez !» etc.

 

Tout cela, pourquoi pas, mais ce sont beaucoup de thèmes traités très légèrement. On comprend à la fin ce que signifie le titre du film, Éléphant Blanc, mais pour moi cela représente très bien ce balourd de prêtre gringo.

3 Autres films de Pablo Trapero

Il a tourné d'autres longs-métrages depuis 1999, que je n'ai pas vu :

https://es.wikipedia.org/wiki/Pablo_Trapero#Largometrajes

 

Bon(s) film(s) !

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26 janvier 2013 6 26 /01 /janvier /2013 01:38

 

Rien de tel que des films pour apprendre une langue et une culture, et rien de tel que des courts métrages pour faire de même quand on n'a pas la toute la soirée devant nous.

Il y a beaucoup de courts-métrages repertoriés sur le site http://portacurtas.org.br/filmes/, mais malheureusement peu sont visibles. Je pensais avoir trouvé une mine d'or, mais non. Mais le site qui aura beaucoup de contenu, vous le connaissez déjà : youtube. Il suffit de faire sa requête en portugais ;) Mais encore une fois, je n'en ai pas trouvé beaucoup. Voici donc mes trois préférés.

1 Eu nao quero voltar sozinho na casa

soit : je ne veux pas rentrer tout seul à la maison

 

C'est une jolie histoire , sans préjugés. Leo est aveugle. Sa meilleure amie, Giovanna, lui donne le bras tous les jours pour aller et rentrer du collège. Un beau jour, un nouveau intègre la classe et les trois commencent à se lier d'amitié…

(les dialogues sont excellents pour bosser votre portugais du Brésil, surtout qu'on a des sous-titres en français).

 

(on peut choisir les sous-titre dans le lecteur de youtube)


 

 

2 Faca sem ponta, galinha sem pé

soit : couteau sans pointe, poule sans pieds (ce qui doit être une expression idiomatique dont on comprend vite le sens).

 

Il parait horriblement kitch mais c'est fait exprès. Il soulève les questions de genre et de construction sociale, pour les enfants (et les parents !). Pedro et Joana ne se sentent pas très bien dans leurs rôles respectifs. Soudain, tout se mélange et c'est rigolo et pédagogique^^

Voici la retranscription des deux premières minutes, pour toi ô lecteur qui apprend le portugais :

 É a historia de dois irmãos. Aconteceu com eles uma coisa muito esquisita, muito rara, e muito difícil de acreditar. Ele é o Pedro, um menino de dez anos, e ela é a Joana, uma menina de oito anos. Eles moram nessa casa com os seus pais, o Setúbal e a British (?). - Cuidado crianças, só vocês brincam naquela rua - É, cuidado que aqui passa carro, tá ? - (o amigo) Pedro, vamos jogar bola Pedro : «to iendo» (estou endo) … Joana : Pedro, tambem quero jogar Pedro : Nunca , menina só pode jogar futebol com menina. O que que meus amigos vão dizer ? J : Você acha que eu to ligado (?) pelo que teus amigos vão dizer ? P : Você não ta, mas eu to, meninas não podem jogar com meninos, pronto. Amigo : vamos Pedro : foi Joana : Droga, que isso não esta certo. (ela entra na casa) Mãe : Que modo Joana, menina tem que ser delicada, tem que ser boazinha. Joana : Nem pensar, estou cheio de ser menina ! 

3 Agua viva

Celui-là est plutôt classique. Mal être d'une adolescente troublée par un garçon…

4 Os normais (un gars une fille brésilien)

C'est une série humoristique qui date de 2001-2003, qui a eu un grand succès, et qui n'est pas trop kitsh comme le sont les télénovelas, donc qui est regardable. C'est une sorte d'«Un gars une fille» version brésilienne, avec Vani et Rui qui vivent à Rio de Janeiro (mais on ne voit évidemment rien de la ville).

Par contre, niveau portugais il faut vous accrocher, ça parle vite.

 

 

PS : si vous ne l'avez pas vu, ne manquez pas l'incontournable Ilha das Flores.

 

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17 octobre 2012 3 17 /10 /octobre /2012 20:57

 

1 Cousteau sur l' Amazone

Cousteau représente pour moi de gros volumes poussiéreux chez ma grand-mère (il a quitté la marine pour naviguer sur la Calypso en 1949). Mais j'ai sorti mon préjugé du placard pour visionner le dvd numéro 18 relatant le périple du commandant et de son équipe à travers le gigantesque fleuve Amazone. Et bien m'en a pris car on voit des choses magnifiques et hallucinantes. On découvre la faune et la flore, certes, dans une partie du Brésil que vous ne verrez pas du tout en allant à Porto Alegre (et que de toutes les manières il est difficile de découvrir), mais on voyage aussi chez les hommes, et c'est surtout là que j'ai écarquillé les yeux.

 

cousteau_dvd18.jpg


On ne manque pas de rencontrer les fameux indiens. On voit des touristes danser avec des «cannibales»; on voit l'air halluciné de trois femmes, les dernières descendantes de leur tribut décimée; des guerriers en salopette, un chef indien aller en ville pour la première fois afin de rencontrer un président, combien de fois on doit cracher dans la bière indienne pour la faire fermenter,… D'ailleurs, si vous avez lu «Tristes tropiques» de Levi-Strauss, cela nous permet de mettre plein d'images sur notre lecture (oui le livre est intéressant voire passionnant, malgré le premier chapitre trop long et pompeux).

 

En même temps on voit aussi de belles images de la faune et de la flore, témoignant de sa richesse, et comment s'organise l'expédition, ce qui donne le coté aventurier-scientifique au documentaire.

 

Mais c'est dans la seconde partie que j'ai vu les images les plus incroyables que j'ai jamais vues : le fourmillement humain d'une mine d'or, trou d'argile béant. Du coup, on voit les conditions des orpailleurs, le fleuve filtré par des barges aurifères, comment les hommes vont aspirer le fond, le processus d'obtention d'un lingot d'or, etc. C'est dingue.

 

Tout cela, on l'a vu en film ou dans les bandes dessinées, cela s'est passé en vrai et on peut le voir en images !

1.1 Téléchargement

Malheureusement pour ce torrent il faut s'inscrire sur un site (ce qui toutes proportions gardées me paraît assez propre. Pas d'assaut de spams constatés depuis)

Le DVD regroupe deux documentaires intitulés «Ombres fuyantes : Indiens d'Amazonie» et «La rivière de l'or».

Le torrent : http://www.t411.me/torrents/cousteau-dvd18-french-dvdrip-by-ratblanc

(Si vraiment vous ne souhaitez pas vous inscrire au site, envoyez moi un petit mot…)


On peut voir quelques images sur cette vidéo : http://youtu.be/WSsPKV3Ti70

 

L'équipe Cousteau a sorti son premier film documentaire en 1956. «Le monde du silence», tiré du livre éponyme, gagne la palme d'or à Cannes cette année là. Depuis, la liste de films / docus télé est longue, la plus grande série portant sur le monde de la mer («the undersea world»). La série sur l'Amazone comporte 4 autres films.

 

Aide : le téléchargement doit se faire avec des logiciels bittorrent. Sur linux, vous avez déjà certainement Transmission, pour window$ vous pouvez utiliser le logiciel libre QBittorrent : http://qbittorrent.sourceforge.net/download.php

 

Bon voyage sur l'Amazone !

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31 mai 2011 2 31 /05 /mai /2011 06:28

 

Indubitablement, une bonne connaissance de la culture brésilienne serait nécessaire pour comprendre la portée de tous les symboles et paraboles qui construisent le film. Cependant, tiré du classique publié en 1928 de Mário de Andrade (1893-1945), ce film est tellement bourré d'humour et d'un regard perçant, déformé et exagéré, qu'il est très étonnant et captivant du début à la fin.

 

Lors de la première scène, une mégère dégoûtante -jouée par un homme- défèque presque son nouveau-né -joué par un homme, excellent- qui pousse ses premiers cris. "Ouh qu'il est moche !" "Il s'appelera Macunaïma -les noms en "ma" portent malheur". Macunaïma, "héros sans caractère", est un petit monstre … il sait brâiller, est malin et très paresseux, fait pipi au hamac, donc sa mère qui dort en dessous se protège avec un parapluie, et est aussi précoce : sa belle sœur l'emmène dans la forêt et tire une cigarette de son vagin, il fume un coup et pouf se transforme en prince -blanc- le temps de quelques ébats … avec d'autres éléments très théâtre populaire qui me font bien marrer !

 

 


 

 


 

 

Mal aimé, il est souvent châtié par sa famille. Mais un beau jour, il passe sous une fontaine magique et pouf devient blanc. Son grand-frère, métis, n'aura pas eu cette chance… Commence alors pour ces derniers un voyage vers la capitale, où il va éprouver avec paresse et veulerie diverses facettes du Brésil moderne : ses racines indiennes et rurales, son fourmillement urbain, son racisme larvé …

 

Pour info ou pour rappel, le « Cinéma Novo » (cinema nôvo pour les puristes), né au début des années 60, n’est rien d’autre que l’équivalent brésilien de la Nouvelle vague. De même que cette dernière est née en réaction à la « Qualité Française » – ou que le néo-réalisme s’est opposé au « cinéma de téléphones blancs » mussolinien –, de même le Cinéma Novo s’est d’abord érigé sur les ruines d’un cinéma majoritaire et académique : la chanchada, comédie musicale carnavalesque mêlée d’aventures et de parodie, extrêmement populaire mais peu au fait des réalités historiques et sociales du pays, bien que très "brésilienne" d’esprit. Dans la lignée du mouvement tropicaliste, de jeunes cinéastes dotés d’une double connaissance de la haute culture et de la culture populaire (Nelson Pereira Dos Santos, Carlos Diegues, Ruy Guerra et le plus célèbre et turbulent d’entre eux, Glauber Rocha) entendent porter un regard sur un Brésil jamais filmé – celui des paysans et des bidonvilles – et proposer une esthétique neuve et contestataire, évidemment subversive dans un pays où sévit une dictature militaire (1964-1985).

 

En 1965, Andrade réalisait "Le Prêtre et la jeune femme", un film sec et intense, sourd et brûlant, sur un thème qui inspira plus d’un artiste : la relation trouble entre les personnages indiqués par le titre. En regard du mouvement dans lequel il s’inscrit et du long métrage de fiction auquel il succède dans la filmographie du cinéaste, c’est peu dire que Macunaïma détonne. Pensez donc : une comédie bouffonne émaillée de musique qui rencontrera un succès public – soit, à première vue, un retour au genre même que le Cinéma Novo avait souhaité balayer ! Le retour aux sources est en fait beaucoup plus profond : il s’agit d’un renouement avec ce qu’une certaine culture populaire brésilienne a toujours eu d’irrévérencieux et de moralement incorrect.

 

La cohérence esthétique et politique qui habite les formes diverses du Cinéma Novo – lequel a indubitablement donné naissance à une nouvelle cinématographie nationale – fait aussi la limite de sa réception hors des frontières du Brésil : une connaissance approfondie de la culture du pays semble parfois nécessaire si l’on veut en saisir tous les enjeux : comprendre, par exemple, l’importance fondamentale qu’y revêt la notion d’anthropophagie. Ce que le cinéma brésilien, après une période abyssale (la présidence Collor (1989-1992), où le désengagement de l’État en matière de culture en général et de cinéma en particulier a réussi à réduire à zéro le nombre de films tournés par an), a gagné en accessibilité, il l’a peut-être perdu en force : le renouveau actuel du cinéma brésilien, économiquement indéniable, ne peut faire l’objet d’un bilan esthétique qu’en demi-teinte. Nombreux, en effet, sont les films formatés et académiques, occasionnelles les bonnes surprises, rares les éclatantes réussites (le somptueux "À la gauche du père" de Luiz Fernando Carvalho, malheureusement passé inaperçu lors de sa sortie en France).

 

Macunaïma, c'est en somme l'individu brésilien et le Brésil multiethnique et multiculturel vu par Joaquim Pedro de Andrade et étalé dans toute sa complexité. Sans caractère, il les possède tous et vit en harmonie avec : blanc, noir ou métis, européen et américain riche ou pauvre et par-dessus tout amoureux de la vie. Mais c'est aussi une critique du Brésil contemporain : trop violent, trop inégalitaire, tournant au ridicule la société de consommation.


Télécharger Macunaïma : liens rapidshare (lisez les commentaires), lien torrent

 

Biblio :

Les films cités :

Notes sur le téléchargement : N'ayez pas peur de l'Hadopi :

Bons films !

[ciné] Macunaïma, Joaquim Pedro de Andrade (1969)
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24 novembre 2010 3 24 /11 /novembre /2010 02:20

Je vous propose de regarder L'Ile aux Fleurs (Ilha das Flores), un court métrage de Jorge Furtado, réalisé en 1989. C'est peut être le 2e film dont les brésiliens croisés en France m'ont le plus parlé. En plus le réalisateur est de l'état du Rio Grande Do Sul (l'état de Porto Alegre), donc les gens d'ici me l'ont encore plus cité. C'est vrai que ce court est très connu, car il a énormément circulé, pendant longtemps, et a gagné plusieurs prix (17 prix, dont un ours d'argent à Berlin en 1990 par exple). Ici il est parfois étudié à l'école, donc il fait carrément partie du patrimoine. En fait, c'est un film culte !
  Par contre, quand je demandais de quoi il traite, j'avais des réponses vagues ... et moi je ne vais pas savoir mieux expliquer ... tant mieux, il vaut mieux vous laisser le plaisir de la découverte. En gros c'est l'histoire d'une tomate, de Mr Suzuki, du monde, de cochons et de l'île aux fleurs ... rappelez-vous des photos du lac guaïba (lac ou fleuve, peu importe !), cette île est en face de Porto Alegre.
  De toutes les façons on n'en dira pas plus.

  Sur ce, je vous laisse profiter de cette version de l'Ile aux Fleurs en portugais sous-titré français, concoctée spécialement pour vous mesdames mesdemoiselles messieurs depuis le mois d'août. Elle n'existait pas en VOSTF avant sur internet (à part en torrent sur the Pirate Bay). Or la VO c'est quand même mieux pour voir des films, alors voici :)

 

Durée : 12 minutes.

 

 


cliquez sur la vidéo et mettez-la en plein écran 

 

  Si les sous-titres sont trop petits, voici la version française sur dailymotion (mais c'est horriiiible !).

  Pour une meilleure qualité et plusieurs choix de sous-titres : en torrent sur the Pirate Bay (audio en portugais, français, anglais et espagnol, sous-titres en portugais, français, anglais, espagnol, allemand, italien -avec vlc c'est assez énorme de zapper entre tous !). (vous pouvez télécharger la vidéo de youtube bien sûr)

 

     En fait, c'est un film de commande demandé par l'université du Rio Grande Do Sul qui voulait un film sur le thème du t********* d** d******.
   Le réalisateur est né en 1959. Après des études de médecine, de journalisme et de sculpture, il a travaillé à la télévision (TVE, Rio Grande do Sul) comme reporter, animateur, programmateur et chargé de production. Il a beaucoup travaillé à la Tele Globo (la plus importante) pour des série, des choses comme ça, et est aujourd’hui l’un des membres actifs de la Casa de Cinema de Porto Alegre.
   Il a réalisé peu de longs métrages (beaucoup de trucs pour la télé). Il a réalisé par exemple "O homem que copiava" ("the man who copied") ('homme qui faisait des photocopies), qui se passe exclusivement à Porto Alegre, et qui est pas mal, car l'histoire sans être grandiose est surprenante, dynamique et mignonne/cruelle.

 

Beijos

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6 novembre 2010 6 06 /11 /novembre /2010 00:52

  Coucou ! Ça va ? Ouh-là, mon dernier post remonte un peu ! Cela s'explique en partie par le fait que je suis allé une semaine à Rio de Janeiro :) Qui est une ville très différente de Porto Alegre ! Avant d'en parler voici ce que je préparais avant de partir, sur un film argentin : El Secreto de Sus Ojos - Dans ses Yeux.

  J'avais vu l'affiche de ce film dans un petit cinéma en France, et étant curieux d'un film argentin j'avais noté sa référence, mais avec une moue moqueuse car son titre et son affiche me paraissaient dignes d'un film à l'eau de rose ... plusieurs semaines plus tard, j'en fais la remarque rapidos à une amie argentine, et elle m'arrête tout de suite : "ce film n'est pas, mais alors pas du tout, un film à l'eau de rose; ce film c'est ... c'est waoooooow, mais vraiment wooooooooooooooooooooooooooow :)))))))) " Et elle a raison ! Il ne s'agit pas tout à fait du sourire de qui vous pensez ...

 

http://img694.imageshack.us/img694/3393/elsecretodesusojosgrand.jpgpour moi l'affiche est incomplète

 

 

En fait le titre est polyphonique, il fait référence à plusieurs facettes de l'histoire, très riche et passionnante. Benjamin Esposito, "agent de la justice" à la retraite et non satisfait du passé, essaye d'écrire sur le meurtre d'une jeune fille dont son enquête à l'époque n'avait pas aboutie. Il en reparle en rendant visite à son ancienne supérieure (ohoh, pas contente !), et cela nous plonge dans l'enquête et le climat délétère de l'Argentine de 1974, soit seulement deux ans avant la violente junte militaire (1976-1983). Le film jouera parfaitement bien sur ces deux époques dont les évènements se complètent. Les "yeux" sont donc bien sentimentalistes en faisant référence à une histoire entre eux deux; ils ont aussi un gros côté polar, car on suit l'enquête, de la découverte du corps à l'audience du mari à la course-poursuite d'un éventuel coupable, et le tout dans ce climat pourri et liberticide où les hommes de pouvoir entravent le déroulement de la justice. Pendant huit ans, la junte militaire, dont on apperçoit quelques prémisses dans le film, a fait plus de 30 000 "disparus", 15 000 fusillés, 9 000 prisonniers politiques et un million et demi d'exilés. Et en plus, aujourd'hui les responsables n'ont été que très peu jugés, même après un premier procès de 1985, principalement à cause de lois d'amnistie ou du président Carlos Menem (président de 1989 à 1999) qui a amnistié, par décret, des centaines de militaires. Et notamment les 9 responsables qui avaient été condamnés à perpétuité en 1985 mais ont seulement purgé cinq ans de leur peine ... En 2003, Nestor Kirchner a annulé ces lois et les poursuites ont put être relancées.

 

 

http://fannyhoyos.files.wordpress.com/2010/03/el-secreto-de-sus-ojos-con-ricardo-darin.jpg

 

 

  Si l'on "feuillette" le film on ne trouvera pas beaucoup d'images attrayantes, car il est  beaucoup filmé en intérieurs, pour une bonne part dans les bureaux de l'administration et malheureusement on ne visite pas vraiment Buenos Aires, donc graphiquement ce n'est pas fou-fou. Par contre, il est parsemé de temps forts visuels ou scénaristiques : notamment un plan-séquence très impressionnant, et une scène mortifère (celle du gars qui entre dans l'ascenseur ...), mais aussi une preuve d'amitié et de sacrifice, un final qui laisse sans voix -et qui fait encore mieux tout comprendre en donnant une profondeur supplémentaire au film.

 

  Le réalisateur, Juan José Campanella, a enfin récolté l'oscar du meilleur film étranger en mars 2009, prix qui était attendu fermement par les argentins :p avec son précédent film, "El Hijo de la Novia", film que je n'ai pas vu, mais qui a l'air de reprendre les mêmes recettes, cette fois sur le thème d'alzeimer.

  Dernière remarque : ce film est tiré d'un livre ... évidemment, aurais-je envie de dire ;) un livre de Eduardo Sacheri, jeune écrivain argentin né en 1967 qui a écrit "La pregunta de sus ojos" en 2005 et compte 4 ou 5 romans à son actif.

 

 

 

Maiiis ... où le voir ? Ici :

 

Le télécharger en torrent (ici le fichier torrent)

ou

Le télécharger avec des liens rapidshare (aucun logiciel n'est nécessaire)

ou le louer ou l'acheter ...


 

  Les connaisseurs de l'espagnol remarqueront l'accent argentin : "jo" au lieu de "yo", "cajé" pour "calle"; des insultes amicales fréquentes genre "tchê, boludo" (qui serait couillon, ou connard ? le "tchê" étant gaucho !) ou "maricón". Beaucoup de ce vocabulaire n'existe pas en castillan car il vient du lunfardo, argot associé au tango.

  et surtout le "vos" qui remplace le "tu" : vos sos = (fr) tu es; vos tenés = (es) tu tienes : diphtongue absente, ajout de l'accent. cf wiki

 

Liens connexes :


Le film sur l'Internet Movie Data-Base

Si vous avez peur de télécharger à cause de la loi liberticide Hadopi, qui met en place un filtrage du net, vous pouvez utiliser rapidshare et consorts sans pb.

Le livre Pouvoir et Disparition : les camps de concentration en Argentine de Pilar Carveiro aux éditions La Fabrique.

Dictateur argentin condamné à 25 ans de prison : article sur lemonde.fr

Pour un autre film brésilien : voir Tropa de Elite !

Gros dossier en ligne sur la dictature sur massviolence.org

 

A plus pour un tour à Rio !

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20 août 2010 5 20 /08 /août /2010 19:56

Troupe d'élite

 

 


 

 

Premiers instants de Tropa de elite : prononcer "tropa de elitchi" en roulant le R, ce qui ressemble à "trop peu de litchis"^^

En anglais : "Elit squad"

 

Tropa de Elite est peut être le film dont les brésiliens m'ont le plus parlé à grenoble, peu après "La Cité de Dieu" et "L'ïle aux fleurs". Je n'ai donc pas manqué de le voir (ce que vous voulez déjà faire depuis le visionnage de ce puissant extrait, non ?!), et ma foi, ouais, il est bien !

Il traite de la violence urbaine, mais je trouve qu'il est intelligent : tous les personnages qu'on suit, qui viennent de milieux différents, en prennent pour leur grade. On suit un capitaine des BOPE, la police militaire de Rio qui arbore le crane entrecroisé de flingues, et ceci pour de vrai, pas seulement dans le film; on suit deux jeunes flics honnêtes qui sont au coeur du problème, et aussi une étudiante de sociologie, d'un milieu plutôt aisé, qui fait partie d'une association qui travaille avec les jeunes des favelas.

  Le tout donne un film décapant (violent, avec qlq images dures à la fin).

  Autre chose : pour découvrir s'il y a des brésilien-ne-s dans la salle, commencez à chanter le "rap das armas" que vous entendez au début de l'extrait : "parapapa, paparrrapapa, ..." : ils se retourneront^^

 

  Maiiiis ... où le voir ?

  Ici :

  Liens rapidshare (sur un site qui comporte des bons films intéressants) (lisez les commentaires, ils donnent plus de liens)

http://www.foreignmoviesddl.org/2009/04/tropa-de-elite-2007-jose-padilha.html

 

  sous-titres français

 

  lien torrent

 

  et avec soulseek/nicotine+ il sera facile à trouver aussi.

 

Bon film !

 

Liens connexes :

le film sur l'Internet Movie DataBase

un site avec de bons films à télécharger en direct download, triés par pays et réalisateur :

http://www.foreignmoviesddl.org/

Infiltré au coeur de la police de Rio de Janeiro : puissant article

http://www.monde-diplomatique.fr/2009/08/GOMIDE/17697

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